Les scientifiques de deCODE Genetics, une filiale d’Amgen, et leurs collaborateurs d’Islande, du Danemark et des États-Unis ont publié aujourd’hui une étude dans Nature Structural and Molecular Biology intitulée « Variante de la protéine complexe synaptonémique SYCE2 associée à une perte de grossesse grâce à des effets sur la recombinaison ».

Bien qu’il soit bien connu que les anomalies chromosomiques sont l’une des principales causes de fausse couche, la biologie derrière les fausses couches avec ou sans anomalies chromosomiques n’est pas bien comprise. Plus de 114 000 femmes d’Islande, du Danemark, du Royaume-Uni, des États-Unis et de Finlande ayant subi une fausse couche ont participé à une étude d’association à l’échelle du génome testant 50 millions de variantes de séquence. Une variante faux-sens basse fréquence dans le SYCE2 Il a été constaté que ce gène augmente le risque de fausse couche de 22 %.

Dans un précédent rapport des scientifiques de deCODE, il a été démontré que cette variante faux-sens était associée à des phénotypes de recombinaison dans les chromosomes transmis par la mère. La recombinaison entre chromosomes homologues est une partie essentielle de la méiose, la formation des ovules et des spermatozoïdes humains. Le produit de SYCE2 fait partie d’un complexe protéique essentiel à l’alignement des chromosomes homologues pour la recombinaison, et la variante faux-sens associée à la fausse couche et à la recombinaison est susceptible d’affecter la stabilité de ce complexe protéique.

Un examen plus approfondi de l’effet du variant sur la recombinaison a révélé un effet sur le positionnement des croisements proportionnel à la longueur des chromosomes : plus le chromosome est long, plus l’effet est important. L’effet sur la recombinaison est mesuré sur des individus nés vivants. Les auteurs suggèrent que cet effet pourrait être plus prononcé en cas de perte de grossesse et pourrait contribuer à une fausse couche. L’association avec la fausse couche ne prend pas en compte la perte d’embryons en début de grossesse, avant que la grossesse ne soit détectée, de sorte que l’impact de la variante sur le succès de la grossesse peut être sous-estimé.

Les résultats rapportés dans cette étude montrent qu’un variant ayant un impact significatif sur la recombinaison peut être maintenu dans la population malgré un risque accru de fausse couche.

Source:

Référence du magazine :

Steinthorsdottir, V., et autres. (2024). Une variante de la protéine complexe synaptonémique SYCE2 est associée à une fausse couche grâce à des effets sur la recombinaison. Biologie structurale et moléculaire de la nature. est ce que je.org/10.1038/s41594-023-01209-y.



Source