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De nouvelles recherches montrent une exposition humaine généralisée aux produits chimiques entrant en contact avec les aliments. Beaucoup d’entre eux manquent de données cruciales en matière de sécurité, ce qui souligne la nécessité de réglementations plus strictes pour protéger la santé publique.
Crédit photo : Monticello / Shutterstock
Dans une étude récente publiée dans Le Journal of Exposure Science & Environmental Epidemiology, Les chercheurs ont analysé les données de biosurveillance et d’autres bases de données pour étudier la présence de produits chimiques en contact avec les aliments (FCC) chez l’homme.
Leurs résultats suggèrent que 25 % des FCC connus se produisent chez l’homme, et que beaucoup d’entre eux manquent de données complètes sur les dangers qui pourraient contribuer à améliorer la sécurité alimentaire et les politiques de santé publique.
arrière-plan
Les gens peuvent être exposés à divers produits chimiques synthétiques par le biais d’articles ménagers, de médicaments, d’aliments, de produits de soins personnels et de l’environnement. Les FCC migrent des matériaux d’emballage et de transformation vers les aliments qui sont ensuite consommés, contribuant ainsi à cette pollution.
Des recherches sur des produits chimiques tels que le bisphénol A (BPA) et les phtalates ont conduit à l’interdiction de l’utilisation du BPA dans divers produits, notamment les biberons.
Cependant, le BPA est toujours présent dans les emballages et autres matériaux entrant en contact avec les aliments, et des milliers d’autres FCC sont utilisés dans la fabrication.
Outre les substances ajoutées intentionnellement, de nombreuses substances ajoutées involontairement (NIAS) sont introduites ou formées lors de la fabrication ou de l’utilisation, ce qui complique encore davantage l’évaluation des risques.
De nombreux FCC présentent des risques pour la santé en raison de leur potentiel cancérigène, de perturbation endocrinienne et de persistance. Malgré ces risques, les données de sécurité sur de nombreux FCC sont incomplètes.
L’étude met en évidence des lacunes majeures dans les données sur les dangers de milliers de produits chimiques, en particulier les oligomères et les antioxydants, qui sont couramment utilisés dans les matériaux en contact avec les aliments mais rarement surveillés chez l’homme.
Ces lacunes dans les données limitent notre compréhension de l’ampleur réelle des risques pour la santé. La réglementation de ces produits chimiques et la réduction de l’exposition pourraient aider à prévenir les maladies associées à l’exposition aux produits chimiques.
À propos de l’étude
L’étude a utilisé une approche en deux étapes pour identifier les FCC détectés dans des échantillons humains. Premièrement, les FCC de plusieurs bases de données ont été comparés aux produits chimiques répertoriés dans les programmes de biosurveillance et les bases de données sur les métabolomes/exposomes.
Ces sources comprenaient des données provenant de programmes aux États-Unis, au Canada et en Europe. Les FCC trouvés dans les matériaux en contact avec les aliments mais non inclus dans ces bases de données ont ensuite été priorisés pour une analyse plus approfondie.
Dans l’étape suivante de la recherche, les chercheurs ont systématiquement examiné la littérature scientifique pour trouver des preuves de ces traces de FCC dans des échantillons humains tels que le sang et l’urine.
Cette cartographie systématique des preuves constitue une partie essentielle de l’étude car elle identifie des FCC supplémentaires non détectés dans les bases de données de biosurveillance, offrant ainsi une vue plus complète de l’exposition humaine.
Les résultats ont été compilés dans une nouvelle base de données pour soutenir les futures évaluations de sécurité et les décisions réglementaires.
Connaissances
Cette étude a examiné la présence de FCC chez l’homme en analysant les données de plusieurs programmes de biosurveillance et de bases de données sur les métabolomes/exposomes. Sur 14 402 FCC connus, des preuves de la présence de 3 601 FCC chez l’homme ont été trouvées. Ceux-ci comprennent 63 FCC prioritaires détectés dans des échantillons humains, indiquant une présence significative de ces produits chimiques dans la population générale.
Des FCC ont été détectés dans des programmes de biosurveillance ou identifiés dans des études scientifiques utilisant des bases de données telles que la base de données Blood Exposome et la base de données sur le métabolisme humain (HMDB).
Les programmes de biosurveillance ont détecté 194 FCC dans des échantillons humains, avec des programmes surveillant plus de 400 produits chimiques depuis 1999. Un chevauchement important a été noté entre les FCC et les bases de données sur les métabolomes/exposomes répertoriés dans ces programmes, soulignant l’importance de ces bases de données dans le suivi de l’exposition humaine aux FCC. Parmi les bases de données, la base de données Blood Exposome comptait le plus grand nombre de FCC.
Une carte systématique des preuves a été créée pour 175 FCC prioritaires, montrant que 63 d’entre eux ont été détectés dans des échantillons humains, en particulier dans le lait maternel, l’urine et le sang. Ces FCC comprennent des composés organiques volatils (COV), des substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), des métaux et des pesticides.
Cependant, il existe d’importantes lacunes dans les données pour de nombreux autres produits chimiques, en particulier pour les oligomères et les antioxydants, que l’on trouve couramment dans les matériaux entrant en contact avec les aliments mais qui ne sont pas régulièrement surveillés dans les échantillons humains. Ce manque de données limite la capacité d’évaluer pleinement leurs effets potentiels sur la santé.
Pour certains produits chimiques, tels que les oligomères et les antioxydants, il existe peu de preuves de leur présence dans des échantillons humains, bien qu’ils soient couramment détectés dans les matériaux entrant en contact avec les aliments (MCD).
L’étude a également révélé que 100 FCC sont particulièrement préoccupants pour la santé humaine en raison de leurs propriétés dangereuses, notamment carcinogènes et toxiques pour la reproduction tels que les phtalates et la benzophénone. Il est intéressant de noter que 59 de ces FCC prioritaires ne disposaient d’aucune donnée sur les dangers, ce qui compliquait les efforts visant à évaluer leur sécurité. Les résultats suggèrent des risques potentiels pour la santé liés à l’exposition au FCC et soulignent la nécessité de recherches plus approfondies pour comprendre les effets de ces produits chimiques sur les humains.
Conclusions
L’étude a fourni des informations précieuses sur l’exposition humaine aux produits chimiques entrant en contact avec les aliments (FCC). Les humains ont été exposés à au moins 3 601 FCC, mais il existe des lacunes importantes dans les connaissances sur les produits chimiques restants, notamment en ce qui concerne les données sur les dangers.
La base de données nouvellement développée aidera à intégrer ces données aux précédentes bases de données de migration de la FCC, soutenant ainsi de nouvelles recherches sur l’exposition humaine et les risques pour la santé.
L’étude se concentre sur des groupes chimiques spécifiques tels que les phtalates, les PFAS, les antioxydants et les photoinitiateurs et met en évidence les lacunes dans la biosurveillance et l’évaluation des dangers de ces substances.
L’intégration de plusieurs bases de données dans le système FCChumon fournit aux décideurs politiques et aux chercheurs un outil robuste pour mieux prioriser les produits chimiques pour les études futures. Cependant, l’étude met également en évidence d’importantes incertitudes dans les sources de données et les défis liés à l’analyse chimique, en particulier pour les groupes chimiques complexes tels que les oligomères.
Cependant, il existe des lacunes importantes dans les données sur les dangers et des difficultés dans l’identification des métabolites, en particulier pour les produits chimiques qui ne sont pas régulièrement surveillés. De plus, l’étude reconnaît l’incertitude des sources de données et les défis liés à l’analyse chimique, en particulier pour les oligomères.
Les études futures devraient se concentrer sur le comblement des lacunes dans les données liées aux propriétés dangereuses et aux risques pour la santé des FCC, en particulier des produits chimiques intentionnellement ajoutés tels que les antioxydants et leurs métabolites. Pour mieux protéger la santé humaine, des efforts de biosurveillance et d’évaluation des risques plus ciblés sont essentiels.
Référence du magazine :
- Preuve d’une exposition humaine généralisée à des produits chimiques en contact avec les aliments. Geueke, B., Parkinson, LV, Groh, KJ, Kassotis, CD, Maffini, MV, Martin, OV, Zimmermann, L., Scheringer, M. et Muncke, J. Journal de science de l’exposition et d’épidémiologie environnementale (2024). DOI : 10.1038/s41370-024-00718-2, https://www.nature.com/articles/s41370-024-00718-2
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