Dans une étude récente publiée dans La santé régionale du Lancet, Les chercheurs ont mené une analyse de randomisation mendélienne (MR) pour comprendre l’effet causal du ronflement sur l’AVC total, l’AVC hémorragique (HS) et l’AVC ischémique (IS) chez les adultes chinois en utilisant les données de la China Kadoorie Biobank (CKB).

Étude : Relation causale entre le ronflement et l'accident vasculaire cérébral : une étude de randomisation mendélienne dans une population chinoise.  Source de l'image : F01 PHOTO/Shutterstock.comÉtude: Relation causale entre le ronflement et l’accident vasculaire cérébral : une étude de randomisation mendélienne dans une population chinoise. Source de l’image : F01 PHOTO/Shutterstock.com

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Des études IRM ont examiné l’association entre le ronflement et les accidents vasculaires cérébraux dans les populations européennes ; Cependant, ces données sur la population asiatique sont rares, en partie à cause de l’indisponibilité de variantes génétiques, ont révélé des recherches approfondies des chercheurs sur PubMed et Google Scholar.

Bien que certaines études observationnelles aient examiné le lien entre le ronflement et l’accident vasculaire cérébral chez des personnes de différentes races, leurs résultats n’ont pas été concluants.

Il convient de noter que le ronflement peut déclencher un accident vasculaire cérébral de plusieurs manières. Par exemple, cela peut provoquer une anoxémie, entraînant des réponses au stress oxydatif et un dysfonctionnement endothélial, pouvant finalement conduire à l’athérosclérose et à un accident vasculaire cérébral.

De même, le ronflement peut transmettre une forte vibration à l’artère carotide et déclencher un effet en cascade sur les cellules de la paroi artérielle pouvant conduire à une rupture du vaisseau.

À propos de l’étude

Dans la présente étude, les chercheurs ont construit des scores de risque génétique (GRS) basés sur des polymorphismes mononucléotidiques (SNP) issus de l’analyse d’association pangénomique (GWAS) du ronflement chez les participants au CKB et à la biobanque britannique.

Ils ont utilisé ces données pour tirer une conclusion causale sur le ronflement lors d’un accident vasculaire cérébral chez des adultes chinois âgés de 30 à 79 ans vivant dans 10 zones d’étude à travers la Chine.

L’IRM multivariable (MVMR) comprenait des ajustements supplémentaires pour l’indice de masse corporelle (IMC) GRS et utilisait les SNP de CKB, UKB et Biobank Japan.

Les participants à l’étude ont déclaré eux-mêmes leur statut de ronflement lors de l’enquête de référence, ceux qui ont déclaré des ronflements fréquents ou occasionnels étant classés comme ronfleurs et les autres comme non-ronfleurs.

Les trois résultats de l’étude étaient l’AVC, l’HS et l’IS. Les chercheurs ont confirmé la validité du registre et de la définition de l’AVC basée sur l’assurance en examinant les dossiers médicaux, atteignant un taux de confirmation de diagnostic de 91,8 %.

Au cours de l’analyse statistique, l’équipe a utilisé le Efron pseudo R2 Et F Statistiques estimant la variance expliquée par GRS pour le ronflement. De même, ils ont utilisé une méthode en deux étapes pour déterminer le rapport de risque causal (HR) en tenant compte de plusieurs facteurs.

De plus, l’équipe a utilisé la RM avec la méthode de pondération de la variance inverse (IVW) pour examiner l’effet causal du ronflement et de l’accident vasculaire cérébral à l’aide de trois SNP identifiés dans le CKB-GWAS comme variables instrumentales génétiques (IV) pour le ronflement.

Ils ont testé la pléiotropie et l’hétérogénéité à l’aide de la régression MR-Egger et des tests Q de Cochrane. L’analyse de sensibilité a exclu les SNP associés à l’obésité.

Résultats et conclusion

La présente analyse IRM du ronflement et des accidents vasculaires cérébraux a inclus 82 339 participants indépendants d’origine asiatique au CKB avec des données de base et de génotypage.

Au cours d’une période de suivi moyenne de 10,10 ans, 19 623 ont développé un accident vasculaire cérébral, dont 11 483 cas d’IS et 5 710 cas d’HS. Le test de régression MR Egger n’a montré aucune pléiotropie horizontale (P > 0,05) et le test Cochrane Q n’a montré aucune hétérogénéité (P > 0,05).

Les résultats ont confirmé une association positive entre le ronflement et l’AVC total ainsi que l’HS et l’IS avec les HR correspondants (IC à 95 %) de 1,56, 1,50 et 2,02 en utilisant le GRS de 100 626 participants au CKB. De même, les HR correspondants utilisant le GRS de UKB étaient de 1,78, 1,94 et 1,74.

Le ronflement est dû à l’obésité, c’est-à-dire à des dépôts graisseux dans les structures proches des voies respiratoires supérieures ou de la langue. Ainsi, certaines études ont montré que des exercices oropharyngés et des dispositifs d’avancement mandibulaire pouvaient traiter le ronflement.

Dans la présente étude, les chercheurs ont mené plusieurs analyses séquentielles pour éliminer les biais confondants provoqués par l’obésité.

Cependant, ils ont observé que ces relations restaient stables dans l’analyse MVMR, l’analyse MR avec la méthode IVW et la MR dans le groupe non obèse (IMC < 24,0 kg/m²).2), ce qui suggère que la pléiotropie de l’IMC n’a eu aucune influence sur l’effet causal du ronflement sur l’accident vasculaire cérébral.

Ils ont donc conclu que les interventions contre le ronflement visant à gérer la structure physique pourraient être plus bénéfiques que la gestion du poids pour prévenir les accidents vasculaires cérébraux.

Dans l’ensemble, cette étude a révélé que le ronflement est un facteur causal potentiel du risque accru d’accident vasculaire cérébral et de ses sous-types chez les adultes chinois, qui reste stable quel que soit l’effet de l’IMC, un facteur bien établi d’accident vasculaire cérébral.



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