Une étude menée par l’Institut ITACA de l’Universitat Politècnica de València avec la participation de l’Institut Català d’Oncologia (ICO), de l’Institut Investigació Germans Trias I Pujol (IGTP) et de l’Hospital Clinic de Barcelona ouvre une nouvelle approche pour améliorer la personnalisation traitements pour les patients atteints de glioblastome, l’un des types de cancer les plus agressifs existants aujourd’hui. L’application de ces résultats, publiés dans la revue Cancers, à la pratique clinique offre la possibilité d’adapter les thérapies aux caractéristiques spécifiques de chaque tumeur cérébrale.

La recherche s’est concentrée sur l’évaluation l’efficacité de Bevacizumab (BVZ) dans le traitement du glioblastome (GBM). Ce médicament est conçu pour inhiber la formation de nouveaux vaisseaux sanguins dans la tumeur. Selon le Dr. Cependant, selon María del Mar álvarez-Torres de l’Université Politècnica de València, l’efficacité de ce traitement est remise en question en raison de son incapacité à améliorer la survie de tous les patients qui suivent la thérapie.

Les réponses variées des patients ont soulevé des questions sur l’utilité globale de ce médicament dans cette forme agressive de cancer du cerveau. « Dans ce travail, nous proposons d’utiliser le volume sanguin cérébral (rCBV) comme marqueur prédictif pour identifier les patients atteints de GBM qui pourraient bénéficier de ce traitement en termes de survie. »


Dr. María del Mar álvarez-Torres, Université Politècnica de Valencia

Dans leur étude, l’équipe de l’UPV, de l’IGTP, de l’ICO et de la Clínic de Barcelona a mené une étude rétrospective auprès de plus de 100 patients. Le bévacizumab (BVZ) s’est révélé plus bénéfique chez les patients atteints de tumeurs modérément vasculaires, car la durée médiane de survie après le traitement était plus longue de 10 mois. Ceci suggère que la vascularisation initiale de la tumeur pourrait être un indicateur important pour prédire qui bénéficierait le plus du bevacizumab après la progression de la tumeur.

« Dans notre recherche, nous avons constaté que l’incorporation du marqueur rCBV nous permet d’identifier avec précision les patients atteints de tumeurs modérément vascularisées qui bénéficieraient davantage du traitement par bevacizumab. Cette amélioration de l’efficacité du traitement permet non seulement une approche plus ciblée, mais ouvre également la possibilité d’explorer des options moins coûteuses pour les patients dont les tumeurs ne répondent pas favorablement au médicament. Cette approche optimisée prend en charge la gestion des ressources et contribue à de meilleurs résultats cliniques », explique María del Mar álvarez-Torres.

Le rCBV a été calculé à partir d’images par résonance magnétique à l’aide d’une technologie basée sur l’intelligence artificielle développée à l’UPV (https://www.oncohabitats.upv.es). Il s’agit donc d’une alternative non invasive et sans risques supplémentaires pour le patient. De plus, les données de diagnostic standard évitent des coûts supplémentaires et permettent de gagner du temps sur d’autres tests.

« Notre proposition constitue une option efficace et économiquement viable pour améliorer la sélection des traitements. Surtout, cela permet l’identification précoce des patients atteints de glioblastome qui bénéficieront le plus du bevacizumab, facilitant ainsi la personnalisation du traitement et améliorant leurs perspectives », explique María del Mar álvarez-Torres.

L’ouvrage a maintenant été publié dans Maladies cancéreuses est le dernier résultat du travail doctoral que María del Mar a réalisé à l’UPV, plus précisément au Biomedical Data Science Lab (BDSLab) de l’Institut ITACA. Elle termine actuellement sa formation postdoctorale à l’Université Columbia à New York, l’un des principaux centres mondiaux de recherche sur le cancer.



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