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Une étude montre que les enfants neurodivergents courent un risque plus élevé de fatigue chronique et invalidante à l’âge de 18 ans

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Une étude récente publiée dans BMJ ouvert ont rapporté que les traits neurodivergents de l’enfance augmentent le risque de fatigue chronique invalidante (CDF) à l’âge de 18 ans.

Étude : Traits neurodivergents dans l'enfance, inflammation et fatigue chronique invalidante à l'adolescence : une étude cas-témoins longitudinale.  Source de l'image : Sharomka / Shutterstock.com Étude: Traits neurodivergents dans l’enfance, inflammation et fatigue chronique invalidante à l’adolescence : une étude cas-témoins longitudinale. Source de l’image : Sharomka / Shutterstock.com

Qu’est-ce que le CDF ?

Le CDF peut être associé à diverses maladies, telles que l’encéphalomyélite myalgique (ME/CFS) ou la maladie à long terme du coronavirus 2019 (COVID-19). On ignore actuellement quels facteurs de risque peuvent rendre certains patients plus susceptibles que d’autres de développer une fatigue chronique.

Les estimations actuelles suggèrent que les troubles neurodivergents tels que l’autisme et le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) sont présents chez jusqu’à 15 % de la population. La neurodivergence est associée à un risque accru de maladies physiques et mentales, notamment : la douleur chroniqueTroubles du tissu conjonctif, troubles gastro-intestinaux, anxiété et dépression.

Un chevauchement des symptômes entre le CDF et l’autisme ou le TDAH a également été observé. Malgré le risque commun de fatigue chronique chez les enfants et les adultes autistes, la plupart des études examinant ce lien n’ont été menées que chez des adultes.

Divers processus inflammatoires et immunologiques sont associés à la fatigue chronique, notamment mitochondriaux, Cellule TDysfonctionnement des cellules B et des cellules tueuses naturelles (NK). Des taux élevés d’interleukine 6 proinflammatoire (IL-6) ont également été observés dans les syndromes de fatigue dans la population générale.

Le syndrome d’activation des mastocytes (MCAS) survient en raison de stimuli internes ou externes qui conduisent à une suractivation des médiateurs des mastocytes. Le MCAS et la fatigue chronique, tous deux fréquents chez les patients neurodivergents, partagent de nombreux symptômes et mécanismes communs, ce qui suggère que l’inflammation pourrait jouer un rôle dans la fatigue chronique chez les individus neurodivergents.

À propos de l’étude

Les données de la présente étude proviennent de l’étude longitudinale Avon sur les parents et les enfants (ALSPAC), qui a initialement collecté des données sur 14 541 naissances vivantes dans le sud-ouest de l’Angleterre entre avril 1991 et décembre 1992. Deux évaluations ont ensuite été réalisées lorsque les enfants avaient sept et neuf ans, portant respectivement sur 8 115 et 8 036 enfants. À l’âge de 18 ans, une évaluation finale a été réalisée à l’aide de mesures autodéclarées.

Les chercheurs voulaient clarifier si un risque accru de CDF à 18 ans était observé chez les enfants testés positifs pour l’autisme ou le TDAH à l’un ou l’autre moment de l’enfance. Les niveaux d’IL-6 ont également été mesurés dans des échantillons de sang prélevés lors de la visite de neuf ans.

Qu’a montré l’étude ?

Les enfants présentant des traits autistiques ou TDAH âgés respectivement de sept et neuf ans présentaient un risque deux fois plus élevé de CDF à l’âge de 18 ans. De même, des taux plus élevés d’IL-6 à neuf ans étaient associés à un risque 1,5 fois plus élevé de développer une CDF à 18 ans. Ces résultats sont restés significatifs après contrôle de la dépression.

Les analyses de médiation ont montré l’influence indirecte de niveaux plus élevés d’IL-6 chez les enfants atteints d’autisme et de TDAH. Chez les individus présentant ces traits neurodivergents, chaque augmentation d’unité des taux d’IL-6 était associée à un risque accru de CDF de 8 % et 6 % à l’âge de 18 ans, respectivement.

Les niveaux d’inflammation plus élevés pourraient être dus à la prévalence accrue de problèmes gastro-intestinaux et dentaires observés chez les individus neurodivergents. Des niveaux plus élevés de stress biopsychosocial chez les enfants neurodivergents peuvent également entraîner une inflammation accrue et l’expérience ultérieure de CDF. Il est également possible que la prise de sang elle-même ait provoqué un stress chez les participants à l’étude, en particulier ceux présentant des traits neurodivergents, conduisant ainsi à des taux d’IL-6 plus élevés.

Conclusions

Nos résultats suggèrent que les enfants présentant des traits neurodivergents courent un risque plus élevé de fatigue chronique invalidante, probablement liée à des niveaux d’inflammation plus élevés.

La présente étude fournit des informations importantes sur le chevauchement entre la fatigue chronique, le TDAH et/ou l’autisme, tout en fournissant des preuves du rôle de l’inflammation dans la médiation de la relation entre les traits neurodivergents de l’enfance et le CDF. Néanmoins, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour étudier plus en détail les divers mécanismes, autres que l’inflammation, qui pourraient arbitrer le lien entre la fatigue chronique et la neurodivergence.

Les enfants neurodivergents sont plus sensibles aux maladies physiques et mentales et nécessitent des visites fréquentes chez le médecin pour surveiller leur état de santé. Il est également recommandé aux médecins d’adopter une approche holistique lors du traitement des personnes neurodivergentes, qui prenne en compte la relation cerveau-corps afin d’améliorer à terme leur qualité de vie.

Référence du magazine :

  • Quadt, L., Csecs, J., Bond, R., et coll. (2024). Traits neurodivergents de l’enfance, inflammation et fatigue chronique invalidante à l’adolescence : une étude cas-témoins longitudinale. BMJ ouvert. est ce que je:10.1136/bmjopen-2024-084203.

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