Dans une étude récente publiée dans Rapports scientifiquesLes chercheurs évaluent comment la variation génétique dans un groupe de différenciation 38 (CD38) est associée à une détresse personnelle accrue dans une situation émotionnellement évocatrice.

Étude : La variation génétique CD38 est associée à une détresse personnelle accrue due à un stimulus émotionnel.  Source de l'image : Dragana Gordic / Shutterstock.com Étude: La variation génétique CD38 est associée à une détresse personnelle accrue due à un stimulus émotionnel. Source de l’image : Dragana Gordic / Shutterstock.com

CD38 et ocytocine

L’ocytocine est une neurohormone peptidique qui est activement impliquée dans le comportement social, notamment dans les liens parent-enfant, en particulier dans la période postnatale immédiate, dans les relations amoureuses et dans la dynamique de groupe. Les variantes génétiques liées à l’ocytocine ont été associées à divers effets sur l’empathie, l’activation cérébrale lors de tâches de reconnaissance des émotions, les réponses aux traumatismes et le risque d’autisme.

Récemment, des chercheurs ont découvert que les porteurs de l’allèle A du CD38 Le polymorphisme nucléotidique unique (SNP) rs3796863 présentait des taux plasmatiques d’ocytocine plus élevés, une approche plus sensible de la parentalité et des réponses empathiques plus fortes. Cependant, d’autres études ont rapporté que les étudiants porteurs du génotype AA du CD38 Le SNP a signalé des niveaux plus élevés d’idées suicidaires, de symptômes dépressifs et une plus grande aliénation des parents et des pairs.

Ces résultats contradictoires ont conduit certains chercheurs à émettre l’hypothèse que les porteurs de A pourraient être plus sensibles socialement, ce qui pourrait conduire à une plus grande réponse émotionnelle négative dans des situations stressantes. Malgré ce concept, aucune étude n’a encore évalué les effets CD38 Génotype de réaction négative à une situation émotionnellement stressante.

À propos de l’étude

Pour la présente étude, les chercheurs ont recruté des étudiants universitaires canadiens âgés de 18 ans et plus qui ne devraient pas avoir de problèmes de santé susceptibles d’affecter les niveaux d’hormones. Tous les participants à l’étude ont vu une vidéo de trois minutes dans laquelle un père raconte l’histoire du cancer en phase terminale de son enfant.

Après la vidéo, les participants à l’étude ont rempli un questionnaire évaluant leur réponse émotionnelle à douze émotions, dont six incluaient des sentiments d’inquiétude empathique, tandis que les six autres incluaient des sentiments de détresse personnelle. Ces réponses ont été notées sur une échelle de un à cinq, les scores les plus élevés indiquant un plus grand accord avec la réponse émotionnelle.

Deux sous-échelles de l’indice de réactivité interpersonnelle (IRI), notamment les sous-échelles de stress personnel et de préoccupation empathique, ont été utilisées pour examiner si le CD38 Génotype associé aux mesures dispositionnelles des réponses émotionnelles. Les participants ont complété l’IRI environ 10 minutes après avoir regardé la vidéo émotionnelle, en évaluant leurs réponses sur une échelle de Likert à cinq points, un score plus élevé indiquant une empathie accrue.

Résultats de l’étude

Au total, 171 étudiants ont participé à l’étude actuelle, dont 24, 77 et 70 avaient les génotypes AA, AC et CC. CD38 SNP ou

Les taux moyens d’intervention d’urgence étaient plus élevés chez les femmes que chez les hommes et plus élevés chez les génotypes AA/AC que chez les génotypes CC, ce qui suggère que le sexe et CD38 Le génotype a influencé ces réponses, mais pas leur interaction. Les femmes ont également obtenu de meilleurs résultats que les hommes en matière de réponses liées à l’empathie ; Cependant, ces valeurs ne différaient pas significativement entre les différents génotypes.

Le sexe a eu un effet significatif sur les deux sous-échelles de l’IRI, les femmes ayant obtenu des scores plus élevés que les hommes. Cependant, les scores de la sous-échelle IRI n’étaient pas significativement différents entre les deux. CD38 Génotypes.

Lorsqu’elles voyaient quelqu’un en détresse, les personnes portant l’allèle A rapportaient des niveaux négligeables d’empathie, une réponse bienveillante communément reconnue, mais des niveaux significativement plus élevés de détresse personnelle, une réponse émotionnelle égocentrique.

Une situation produisant de l’empathie peut susciter ces deux réponses simultanément ; Cependant, ils peuvent avoir des conséquences différentes. Par exemple, alors que l’empathie encourage un comportement d’aide pour atténuer la détresse de la personne dans le besoin, une personne en détresse peut ressentir le besoin de soulager sa propre détresse plutôt que d’offrir de l’aide à l’autre personne dans le besoin.

Conclusions

La présente étude fournit des preuves préliminaires que la variation génétique dans CD38 influence la sensibilité socio-émotionnelle. À cette fin, les porteurs de l’allèle A étaient plus sujets à des émotions liées à la souffrance en réponse à un facteur de stress social négatif.

Les résultats de l’étude pourraient concilier des résultats paradoxaux CD38 Les porteurs de l’allèle A sont plus empathiques, bien qu’ils présentent de moins bons résultats interpersonnels. Bien qu’ils fassent preuve d’une plus grande empathie, leurs niveaux élevés de détresse personnelle peuvent les empêcher de recevoir un soutien social adéquat lors de conflits sociaux.

Ces données sur les variantes génétiques liées à l’ocytocine pourraient être utilisées pour prédire les individus qui ont des tampons plus faibles contre le stress et l’anxiété en réponse à des situations interpersonnelles difficiles. En raison de leur incapacité à réguler leurs émotions négatives, ces personnes devraient recevoir un soutien approprié et opportun.

Les études futures, en particulier dans les contextes interpersonnels, devront utiliser des paradigmes d’empathie plus naturels pour évaluer le rôle de CD38 dans la régulation émotionnelle.

Référence du magazine :

  • Procyshyn, TL, Leclerc Bédard, L., Crespi, BJ et Bartz, JA (2024). La variation génétique CD38 est associée à une détresse personnelle accrue due à un stimulus émotionnel. Rapports scientifiques 14(1); 1-7. est ce que je:10.1038/s41598-024-53081-5



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