Une étude publiée dans la revue Recherche et thérapie sur la maladie d’Alzheimer décrit que les régimes méditerranéen et MIND pourraient préserver efficacement la mémoire de travail épisodique et visuospatiale à la quarantaine.

Étude : Modèles alimentaires et performances cognitives dans un registre britannique de jumelles féminines (TwinsUK).  Crédit photo : DiViArt / ShutterstockÉtude: Modèles alimentaires et performances cognitives dans un registre britannique de jumelles féminines (TwinsUK). Crédit photo : DiViArt / Shutterstock

arrière-plan

Le déclin cognitif lié à l’âge représente un problème de santé publique car il peut avoir un impact sur la morbidité et la mortalité. Bien que la plupart des gens connaissent un déclin cognitif au cours de la quarantaine, le taux de déclin cognitif peut varier considérablement en fonction de la santé cardiovasculaire et du mode de vie. Un déclin cognitif plus rapide que d’habitude avec l’âge peut être un facteur de risque de maladie d’Alzheimer.

Les régimes alimentaires riches en nutriments tels que le régime méditerranéen (MED) et les approches diététiques méditerranéennes pour arrêter les interventions contre l’hypertension dans le retard neurodégénératif (MIND) sont connus pour avoir des capacités neuroprotectrices et d’amélioration de la cognition. Dans ce contexte, il est prouvé que le régime MED peut améliorer les fonctions cognitives en influençant positivement le microbiote intestinal.

Dans cette étude, les scientifiques ont examiné les effets des régimes MED et MIND sur la fonction cognitive et l’évolution des performances cognitives sur 10 ans chez des jumelles cognitivement saines.

Étudier le design

L’étude a analysé les données du UK Adult Twin Registry, qui a recruté des jumelles en bonne santé entre 1992 et 2004. Au total, 509 jumelles disposant de données de base complètes sur la nutrition et les performances cognitives entre 1998 et 2000 ont été incluses dans l’analyse. Parmi ces jumeaux, 34 % étaient monozygotes (génétiquement identiques) et 66 % étaient dizygotes (50 % de gènes identiques).

L’apport alimentaire de base a été évalué à l’aide d’un questionnaire sur la fréquence alimentaire. Les données sur l’apport alimentaire ont été utilisées pour calculer les valeurs nutritionnelles des modèles alimentaires MED et MIND. Une valeur nutritionnelle plus élevée indique une plus grande adhésion au régime alimentaire concerné.

Les performances cognitives des participants ont été évaluées au départ et après dix ans (2008-2010). Six types de fonctions cognitives ont été testés, dont la vitesse de réaction, la mémoire de travail spatiale, la mémoire épisodique, la mémoire épisodique visuelle, le temps de décision et la mémoire de travail visuospatiale.

Lors du suivi de 10 ans, des échantillons de selles ont été prélevés auprès des participants pour analyser le microbiote intestinal.

Changement de la moyenne ajustée (SE).  La cognition liée à l'âge et la plage spatiale sur 10 ans chez les jumeaux MZ ne correspondent pas aux scores nutritionnels MIND et MEDChangement de la moyenne ajustée (SE). La cognition liée à l’âge et la plage spatiale sur 10 ans chez les jumeaux MZ ne correspondent pas aux scores nutritionnels MIND et MED

Observations importantes

L’évaluation de l’influence des habitudes alimentaires sur les performances cognitives de base n’a révélé aucune association significative entre les scores nutritionnels MED et les résultats des tests cognitifs. Le régime MIND a révélé que chaque augmentation d’un point du score de régime était associée à un temps de réaction plus rapide et à une meilleure mémoire épisodique visuelle après contrôle des facteurs de confusion démographiques, de santé et de mode de vie.

L’évaluation de l’influence des habitudes alimentaires sur les performances cognitives lors d’un suivi de 10 ans a révélé qu’une adhésion croissante au régime MED ou MIND était associée à une amélioration de la mémoire épisodique.

L’évaluation de l’influence des habitudes alimentaires sur le changement sur 10 ans des performances cognitives chez des paires de jumeaux monozygotes discordants a révélé que le jumeau monozygote ayant un score nutritionnel élevé présente généralement un déclin plus faible de la cognition globale. Cependant, cette différence n’était pas statistiquement significative.

Au sein de chaque paire monozygote, le jumeau ayant des scores de régime MED ou MIND élevés a observé une plus grande rétention de la mémoire de travail visuospatiale. Cette observation était pertinente pour le régime MED. Aucun effet significatif du régime MED ou MIND sur l’évolution sur 10 ans des autres résultats cognitifs n’a été observé chez les jumeaux monozygotes discordants.

Concernant l’association entre les habitudes alimentaires et le microbiote intestinal, les résultats ont montré qu’une forte adhésion au régime MIND au départ est associée à une fréquence plus élevée. Ruminococcacées UCG-010 (bactéries produisant des acides gras à chaîne courte) et une fréquence plus faible de Doréa au suivi de 10 ans. Cette association n’est plus significative après prise en compte de l’apport en fibres.

Une analyse plus approfondie a révélé qu’une fréquence plus élevée de Ruminococcacées UCG-010 est associé à un moindre déclin de la cognition globale et à une amélioration de la mémoire de travail spatiale après un suivi de 10 ans.

Importance des études

L’étude révèle que les régimes MED et MIND peuvent préserver efficacement la mémoire de travail épisodique et visuospatiale à la quarantaine. Ces effets neuroprotecteurs pourraient être attribués à une teneur élevée en fibres et à une abondance accrue de bactéries productrices d’acides gras à chaîne courte dans l’intestin.

Comme l’ont mentionné les scientifiques, une influence possible de facteurs génétiques non identifiés sur les résultats de l’étude dans l’ensemble de la population étudiée ne peut être exclue, car le même schéma d’amélioration cognitive n’a pas été trouvé chez les jumeaux monozygotes.

Les études futures devraient inclure des suivis plus longs avec des évaluations cognitives répétées pour comprendre l’influence du régime alimentaire sur les performances cognitives chez les personnes âgées.



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