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Les patients atteints d’un carcinome urothélial invasif musculaire et présentant un risque élevé de récidive après une intervention chirurgicale peuvent disposer d’une nouvelle option de traitement. L’Alliance pour les essais cliniques en oncologie a annoncé aujourd’hui les résultats positifs de l’essai de phase III AMBASSADOR (A031501) pour le traitement adjuvant des patients atteints d’un carcinome urothélial invasif musculaire localisé (MIUC) et d’un carcinome urothélial localement avancé. Les données actuelles de l’étude seront présentées aujourd’hui lors d’une séance de résumés oraux au Symposium 2024 sur les cancers génito-urinaires (GU) de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) (Résumé #LBA531).
Les patients atteints d’un cancer de la vessie invasif sur le plan musculaire après une chirurgie radicale courent un risque élevé de récidive de la maladie et de métastases. Le pembrolizumab a réduit de manière significative le risque de récidive de la maladie chez ces patients par rapport à l’observation. Ce sont des données très attendues dans la communauté du cancer de la vessie.
Andrea B. Apolo, MD, chercheur principal de l’essai AMBASSADOR et chef de la section du cancer de la vessie de la Division des tumeurs malignes génito-urinaires et directeur de la clinique multidisciplinaire du cancer de la vessie et des tumeurs génito-urinaires du Centre de recherche sur le cancer de l’Institut national du cancer
Lors d’une analyse intermédiaire prédéfinie, le pembrolizumab, un traitement anti-PD-1, a démontré une amélioration statistiquement significative et cliniquement significative de la survie sans maladie (DFS) par rapport à l’observation chez les patients après une intervention chirurgicale, répondant ainsi à l’un des deux critères d’évaluation principaux de l’étude. Après un suivi médian de 22,3 mois, le pembrolizumab a réduit le risque de SSM ou de décès de 31 % (HR = 0,69 (intervalle de confiance (IC) à 95 %, 0,55-0,87 ; p = 0,0013) par rapport à l’observation chez les patients après une intervention chirurgicale. . La DFS médiane était de 29,0 mois (IC 95 % : 21,8-non évaluable (NE)) pour le pembrolizumab et de 14,0 mois (IC 95 % : 9,7-20,2) pour l’observation, ce qui correspond à une amélioration de 15 mois. Ces résultats DFS étaient cohérents quel que soit le statut d’expression de PD-L1 des patients. L’autre double critère d’évaluation principal de l’étude, la survie globale (SG), n’a pas atteint une signification statistique au moment de cette analyse intermédiaire et continuera d’être suivi à mesure que les données arriveront à maturité (HR = 0,98 (IC à 95 % : 0,76-1, 26) ; p = 0,88). ). Après un suivi médian de 36,9 mois, la SG médiane était de 50,9 mois (IC à 95 % : 43,9-NE) pour le pembrolizumab versus 55,8 mois (IC à 95 % : 53,3-NE) pour l’observation (HR = 0,98 (IC à 95 % : 0,76).-1,26); p=0,88).
Le profil d’innocuité du pembrolizumab dans cette étude était cohérent avec celui observé dans les études publiées précédemment et aucun nouveau signal d’innocuité n’a été identifié. Des événements indésirables de grade 3+ (événements indésirables graves ou médicalement significatifs mais ne mettant pas immédiatement le pronostic vital) sont survenus chez 48,4 % des patients recevant du pembrolizumab contre 31,8 % des patients observés.
17,4 % des patients ayant reçu du pembrolizumab ont arrêté l’étude sans incident, contre 27,2 % dans le bras d’observation. Soixante-seize patients (22 %) du groupe d’observation ont ensuite reçu un inhibiteur de point de contrôle immunitaire.
AMBASSADOR (A031501) est une étude de phase III, randomisée et ouverte évaluant le pembrolizumab par rapport à l’observation pour le traitement adjuvant du MIUC localisé et du carcinome urothélial localement avancé. Les deux critères d’évaluation principaux sont la SG et la DFS, et les critères d’évaluation secondaires incluent la SG et la DFS chez les patients PD-L1 positifs et négatifs. L’étude a inclus 702 patients randomisés pour recevoir du pembrolizumab (200 mg par voie intraveineuse toutes les trois semaines pendant un maximum de 18 cycles) ou pour être observés.
On estime qu’environ 82 290 personnes aux États-Unis recevront un diagnostic de cancer de la vessie en 2023. À l’échelle mondiale, il y a eu environ 573 000 nouveaux cas et 212 000 décès dus au cancer de la vessie en 2020. Le cancer de la vessie invasif musculaire est un cancer de la vessie qui s’est propagé dans les muscles profonds de la paroi de la vessie, et le cancer urothélial localement avancé est un cancer qui commence dans les cellules urothéliales et s’est propagé de là aux tissus ou aux ganglions lymphatiques voisins. Malgré la chirurgie, jusqu’à 50 % des patients atteints d’un cancer de la vessie présentent une récidive dans les 12 mois.
AMBASSADOR est parrainé par le National Cancer Institute (NCI), qui fait partie des National Institutes of Health, et est dirigé et dirigé par l’Alliance pour les essais cliniques en oncologie, financée par le NCI, avec la participation du National Clinical Trials Network (NCTN) financé par le NCI. ) dans le cadre de la collaboration de Merck avec le NCI dans le cadre d’un accord de coopération en recherche et développement (CRADA). Pour en savoir plus sur l’essai AMBASSADOR, visitez ClinicalTrials.gov.
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