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La pandémie sans précédent de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) a permis le développement rapide et l’introduction ultérieure de plusieurs vaccins nouveaux et très efficaces. Cependant, le rôle des traitements antiviraux reste crucial, en particulier pour certains groupes de patients incapables de mettre en place une réponse vaccinale efficace ou résistant à la vaccination.
Dans une revue récente publiée dans le magazine Immunologie cellulaire et moléculaireLes chercheurs étudient les bienfaits thérapeutiques du nirmatrelvir et ses effets potentiels sur les réponses immunitaires adaptatives spécifiques du coronavirus 2 (SARS-CoV-2) du syndrome respiratoire aigu sévère. Dans ce document, les chercheurs discutent également des propriétés immunomodulatrices des bisphosphonates, une classe de médicaments traditionnellement utilisés pour traiter les maladies osseuses, et de leur rôle potentiel dans le soulagement des infections graves par le SRAS-CoV-2.
Étude: L’interaction des traitements médicamenteux et des réponses immunitaires au SRAS-CoV-2. Source de l’image : Peterschreiber. Médias / Shutterstock
Nirmatrelvir et immunité adaptative contre le SRAS-CoV-2
Le nirmatrelvir est un médicament disponible par voie orale qui inhibe la protéinase majeure (Mpro) du SRAS-CoV-2. Plus précisément, le Nirmatrelvir cible la cystéine protéase (3CL) de type 3-chymotrypsine.professionnel), une protéase qui clive deux polyprotéines, pp1a et pp1ab, codées par le génome de l’acide ribonucléique (ARN) du SRAS-CoV-2 pour exercer ses effets antiviraux.
Il a été démontré que Paxlovid, un traitement combiné de nirmatrelvir et de ritonavir, réduit jusqu’à 86 % les hospitalisations et les décès dus au COVID-19. Malgré le rapport Efficacité de Bien que le nirmatrelvir soit utilisé dans le traitement du COVID-19, on ne sait toujours pas dans quelle mesure cet agent influence l’immunité adaptative spécifique au SRAS-CoV-2.
Dans des modèles murins, le traitement au nirmatrelvir a réduit les anticorps spécifiques du SRAS-CoV-2 et les titres de lymphocytes T, évitant ainsi les infections graves. L’exposition secondaire au virus a encore réduit le recrutement des cellules mémoire B et T.
Ces résultats suggèrent que même si le nirmatrelvir est efficace pour prévenir les maladies graves en réduisant les titres de virus, il pourrait avoir un impact sur la capacité du système immunitaire de l’hôte à reconnaître et à combattre le SRAS-CoV-2 à l’avenir. Plusieurs mécanismes ont été proposés pour être responsables de cet effet. Par exemple, en limitant l’exposition du système immunitaire aux antigènes du SRAS-CoV-2, le nirmatrelvir altère les processus des lymphocytes T et B naïfs.
Bisphosphonates et immunité adaptative contre le SRAS-CoV-2
Avant le développement des vaccins contre la COVID-19, la communauté scientifique internationale cherchait à réutiliser les médicaments existants comme thérapeutiques potentielles pour traiter cette maladie virale. De nombreux médicaments existants ont été étudiés pour leur potentiel à traiter le COVID-19 par les deux méthodes in silico Et in vitro Analyses.
Au-delà de leur extraordinaire potentiel à stopper la résorption osseuse médiée par les ostéoclastes, les bisphosphonates peuvent exercer divers effets immunomodulateurs. Les indications actuelles des bisphonates comprennent l’ostéoporose, la maladie de Paget et l’hypercalcémie maligne, ainsi qu’un adjuvant dans certains traitements du cancer du sein.
Les bisphosphonates peuvent être divisés en aminobisphosphonates et nonaminobisphosphonates en fonction de leur composition chimique azotée et non azotée, respectivement. Les aminobiphosphonates sont capables de moduler divers types de cellules immunitaires, notamment les neutrophiles, les monocytes et les γδ.Cellules Tet les macrophages. Des études animales ont montré que les bisphosphonates aminés et non aminés peuvent également augmenter la réponse des anticorps et des lymphocytes T aux virus. Antigènes.
Pour mieux comprendre le bénéfice clinique potentiel des bisphosphonates dans le traitement du COVID-19, une étude rétrospective a examiné si un traitement antérieur par bisphosphonates affectait les résultats du COVID-19. Notamment, les personnes traitées aux aminobisphosphonates étaient trois à cinq fois moins susceptibles de développer le COVID-19 ou d’être hospitalisées pour la maladie.
Néanmoins, d’autres études sont nécessaires pour évaluer pleinement l’utilisation potentielle des bisphosphonates comme agents prophylactiques pour les patients présentant un risque plus élevé de forme grave de la maladie COVID-19.
Conclusions
Une évaluation complète de l’impact à long terme de toutes les mesures de prévention et de traitement du COVID-19 sur l’immunité antivirale est essentielle pour comprendre l’ensemble des effets que ces agents peuvent avoir sur la réponse immunitaire de l’hôte.
De nombreux traitements contre le COVID-19 ont montré des résultats prometteurs dans des essais contrôlés randomisés, qui ont ensuite conduit à leur approbation pour le traitement des infections par le SRAS-CoV-2. Cependant, des données plus complètes pourraient aider à tirer des conclusions définitives sur leurs effets à long terme.
La gestion de la propagation du SRAS-CoV-2 et la prévention d’une progression sévère du COVID-19 semblent dépendre d’un équilibre délicat entre un traitement immédiat et la garantie d’une immunité à long terme. L’accent reste donc mis sur la combinaison de toutes les solutions thérapeutiques contre le COVID-19 avec une recherche scientifique rigoureuse.
Référence du magazine :
- Fumagalli, V. et Iannacone, M. (2023). L’interaction des traitements médicamenteux et des réponses immunitaires au SRAS-CoV-2. Immunologie cellulaire et moléculaire. est ce que je:10.1038/s41423-023-01098
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